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page atelier du CRDP
modifiée le :
12/05/2012 - 08:54:19







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sommaire
Compte rendu Atelier CRDP Toulon le 13 Octobre 2010
Compte rendu et Projet d'Atelier Livres à Hyères le 18 et le 19 Janvier 2011
voix haute

Atelier CRDP Nice le 8 Décembre 2010

… Lire, c’est réécrire dans les pas de celui qui a marché avant moi… » Bernard Stiegler


Faire du cinéma Je propose à chaque groupe d'organiser un espace pour mettre en scène et filmer un extrait de lecture à haute voix.
Le travail doit se réaliser en binôme avec un lecteur et un opérateur d'images (le binôme pouvant être augmenté d'un accompagnateur bruitiste, d'un instrumentiste ou d'un ou plusieurs figurants de premier ou de second plan).Les figurants peuvent être ou en mouvement ou en état d'attente, ils participent à la composition du plan dans l'espace choisit. Dans un deuxième temps, la proposition faire du cinéma trouve sa finalité dans un enregistrement sonore : Un cinéma pour l'oreille.
La règle :
  • Organiser son espace, ses trajectoires dans le cadre et répéter les actions avec l'opérateur jusqu'à ce que tous les mouvements soient intégrés dans le corps.
  • Réaliser une prise de vue comprenant: une entrée dans le cadre, un développement de la lecture contenant un ou plusieurs déplacements dans le lieu, et une sortie du cadre.
  • Utiliser un outil de captation grand public (appareil photo ou portable) de façon à ce que l'enseignant ou l'animateur se retrouve sur un terrain commun.
  • Le plan séquence ne doit pas dépasser 3 minutes.
Ce que nous cherchons :
  • Observer les conséquences d'un tournage sur la lecture (rythme, variation de l'intensité, pause, interprétation, mouvements dans l'espace, attitudes, engagement du corps, dramaturgie etc).

Un cinéma pour l'oreille.
  • Après la prise de vue et en gardant le même espace, je propose une captation uniquement sonore du scénario qui vient d'être réalisé de façon à confronter les deux médiums.
Ce que nous cherchons :
  • Évaluer les variations de l'interprétation du lecteur, entre la scène sonore et de la scène filmée.
  • Observer les conséquences d'une approche du texte par sa mise en scène?..
  • Notre argument de détournement est-il efficace? ...Le glissement d'un média vers l'autre est un moyen détourné pour habituer le lecteur à changer de point de vue et à adapter sa lecture à des situations diverses. Ce faisant son attention comme ses intentions de lire se trouvent elles aussi détournées.
  • Développer, affiner notre écoute des lieux.

Développement / les outils la méthode.

  • Mettre en scène la lecture :

Cette proposition s’adresse à toute personne concernée par l’enseignement ou l’animation de groupe d'enfants et d'adultes souhaitant approcher les techniques de lecture à haute – voix. Quelle que soit la proposition (chorégraphique, cinématographique, sonore ou mise en lumière) la règle veut que l’espace architectural doive être pris en compte dans la conception du projet.
L'espace est le point clef qui conditionne la prise de vue, la prise de son et la mise en scène; Sa sonorité, sa luminosité, ses formes, ses lignes de force, la distribution de ses masses, sa lumière, sa couleur autant paramètres dont le lecteur use sans parfois en prendre conscience. Dans ce projet plus particulièrement, on choisit de mettre en valeur l'espace dans lequel le lecteur doit donner corps à sa lecture. Espace à prendre, donner de la voix, se faire entendre. Produire un son implique une mobilisation du corps (faire vibrer un objet), une mise en mouvement voir parfois un déplacement dans l‘espace. Le metteur en scène, le pédagogue peut alors exercer son attention sur plusieurs niveaux :

Où porter l'attention.
  • La qualité du son.(lisibilité, compréhension)
  • La qualité de mouvement qui le sous-tend,
  • Le rapport à l’espace, la place qu’il occupe, son attitude, les répercussions acoustiques en fonction du lieu (apprendre à écouter la réponse acoustique du lieu dans lequel on exerce sa lecture).
  • Le rapport au corps : Expression du visage, du regard; tension et relâchement du corps qui se joue au fur et à mesure du déroulement de la lecture.
  • Le silence, le silence du lieu, le silence avant de commencer, le silence à l’entre deux phrases, le silence entre les mots, le silence qui ponctue!..
Chacune de ces qualités, comme le pli d'un soufflet peut être mis en avant ou au second plan, l’un influence l’autre tout en étant dépendant de lui. En travaillant le mouvement on travaille le son, en changeant la projection du son, sa direction, son adresse, on modifie sa présence, son engagement corporel et par conséquent son rapport à l’espace et vice-versa. Le son, la lumière, le geste, la voix, peut faire l’objet d’un travail spécifique qui par résonance agira sur l'un ou l'autre des éléments.

Notion de fautes.

Pour moi, il n’y a pas d’interprétation fausse il y seulement un contexte à prendre en compte, à nous de trouver les moyens pour faire d’une faute un marchepied sur lequel il faudra reposer le pas pour recommencer (détourner un sentiment d’échec vers un désir de faire).

Mettre en scène.
Le terme, "mis en scène " plutôt utilisé dans le domaine des arts vivants est employé ici pour signifier que l'exercice est conduit dans un temps et un espace choisit dans lequel l'entrée et la sortie de jeu est consignée auparavant. Par contre, les actions à l'intérieur de cet espace-temps peuvent êtres improvisés ou fixées en tout ou partie.

TOURNER UN PLAN SEQUENCE AVEC UNE CAMERA DE POCHE.

Définition: Au cinéma, un plan-séquence est une séquence (ou éventuellement un morceau important de séquence) filmée en un seul plan, et restituée telle quelle dans le film final, c'est-à-dire sans montage ou interruption de point de vue (sans plan de coupe, fondu, volet ni champ contrechamp). Le plan-séquence a une unité sur le plan narratif (c'est une séquence) et sur le plan technique (c'est un plan), d'où son nom. Le plan-séquence est souvent difficile à maîtriser, notamment en cas de mouvements de caméra et d'acteurs, car il faut étudier le champ de la caméra : moment où les acteurs entrent et sortent du champ. D'où la nécessité de le répéter avant, pour que tous les intervenants (acteurs et opérateurs) s'accordent.

ENREGISTRER LE SONORE DE LA SCENE

J'interviens au moment où l'équipe a suffisamment répété pour pouvoir enchaîner le scénario dans un son entier sans rupture de plan (plan séquence sonore).
Au contraire d'un appareillage grand public, j'utilise des outils aux normes professionnelles, ils apportent une grande précision dans le rendu acoustique de la voix et des espaces. Je compte sur cette qualité de restitution pour développer l'acuité du sonore chez les lectrices et lecteurs de sorte à ce qu'ils se rendent compte de l'impact de leur projection vocale sur la réponse acoustique des lieux dans lesquels ils officient.
Il est manifeste dans l'exemple (1) d'Anne et Philippe (chaperon rouge) que le son de l'ouverture de la porte de l'ascenseur avec la résonance de l'escalier pourrait être utilisé comme un temps de suspension favorisant une tension dramatique. À ce moment le son prime sur l'image que l'on pourrait d'ailleurs occulter manuellement en bouchant l'objectif de la main.

Pauses, silences, suspensions :

C'est la partition musicale de l'auteur du texte. Il y a là une tension dramaturgique et corporelle avec laquelle le lecteur peut jouer : jouer du temps!..... tendre l'écoute!..


Références:

        (vidéo à 10mn) et (34 mm phonétique)